30. juin, 2016

Mardi 28 juin

Ce matin au réveil, la température est toujours aussi élevée, et nous nous interrogeons que ce que nous allons faire de notre journée.

Finalement, nous décidons de nous rendre à l'Ile d'Orléans. Il fait chaud, certes, mais nous disposons de la climatisation dans la voiture, alors cela ne devrait pas être trop pénible.

Nous partons donc vers 9h30. D'après le GPS, il nous faudra environ trois heures pour atteindre notre destination. Ceci si la route est dégagée...

La circulation est dense et nous roulons prudemment. Difficile cependant de garder ses distances. Je ne sais pas si c'est l'usage du régulateur de vitesse, mais il est courant de voir les automobilistes rouler à quelques mètres seulement de la voiture qui les précèdent et ce, à grande vitesse (bien que cette dernière soit limitée à 110 km heure. Il faut par ailleurs avoir les yeux partout, car ici le code de la route à tendance à être interprété différemment d'un conducteur à l'autre. Les dépassements se font aussi bien à droite qu'à gauche, l'entrée sur l'autoroute est, dans la majorité des cas effectuée en forçant le passage...Autant dire que si l'on veut s'en sortir sans accident, il faut faire preuve de beaucoup de vigilance.

Nous arrivons comme prévu vers 13h 30 et nous arrêtons à l'office du tourisme où l'on nous remet un petit guide de l'Ile et de ses attraits.

Il faut environ 1h30 pour faire le tour de cette petite île de 34 kilomètres de long sur 8 kilomètres de large. Pas de grosses industries sur cette île dont l’activité principale est l’agriculture et donc l’agrotourisme. On peut donc joindre l’utile à l’agréable en faisant le tour de l’Ile d’Orléans. Faire sa commande faire sa commande d’épicerie, on peut en effet trouver tous les légumes, les fruits et notamment en cette saison d’excellentes fraises, le vin, le vinaigre, le fromage et autres produits de la ferme, les produits d’érable, chocolat et confiserie et bien sûr les produits de boulangerie.

L’Ile a d’ailleurs toujours été un centre d’approvisionnement alimentaire important pour la région de Québec. C’est encore le cas actuellement.

Beaucoup d’artisans sont aussi présents et ceux-ci participent à la conservation des traditions.

L’Ile d’Orléans, c’est aussi 450 ans d’histoire. Initialement appelée Isle de Bacchus par Jacques Cartier lors de sa découverte en 1535  en raison des nombreuses vignes trouvées sur place. L’Ile est l’un des plus anciens lieu de peuplement de la Nouvelle France, c’est le  berceau de plus de 300 familles souche. Celles-ci sont maintenant dispersées dans toute la province et pour certaines, aux Etats-Unis.

Cette Ile regorge de trésors patrimoniaux et une demi-journée ne suffit pas à tout voir. Cela donne envie d’y revenir et pourquoi pas d’y séjourner quelques jours.

L’île est composée de cinq agglomérations. Saint-Pierre-de-l’Ile-d’Orléans, Sainte-Famille, Saint-François-de-l’Ile-d’Orléans, Saint-Jean-de-l’Ile-d’Orléans et Saint-Laurent-de-l’Ile-d’Orléans. Une route principale la nationale 368 fait le tour de l’Ile.

Nous avons commencé notre visite par la municipalité de Saint-Pierre. On y trouve entre autre l’espace Félix-Leclerc, un musée dédié au poète chanteur Félix Leclerc. C’est également à Saint-Pierre que l’on retrouve la plus ancienne église rurale du Québec qui fut érigée en 1717.

Sur le chemin, nous nous sommes arrêtés afin de faire provision de fraises… Nous n’avions pas le temps de visiter tous les producteurs, mais une prochaine fois, nous resterons sur place une journée afin de profiter des produits du terroir.

Continuant notre route, nous sommes arrivés dans la municipalité de Sainte-Famille qui fut fondée en 1661 par Monseigneur de Laval. C’est la plus ancienne paroisse de l’Ile. Ici, se trouve une imposante église à trois clochers qui fut érigée en 1743 et dont une grande partie de la décoration intérieure est d’origine. A côté de l’église, le presbytère dans lequel est hébergé le lieu d’interprétation de la vie des gens de l’Ile.  Dans le Parc des Ancêtres, un mémorial des familles souches.

Nous avons continué notre route, admirant les paysages, les vieilles maisons de Saint-François et de Saint-Jean où nous nous sommes arrêtés pour une pause déjeuner à La Boulange. Au menu, fèves au lard traditionnelles. Un véritable délice, (en attendant celles qui me sont promises à mon arrivée sur le tarmac de l'aéroport de Montréal 😋) Juste à côté de La Boulange, une vieille cabane en bois abrite quelques objets de métiers d’art.

Saint-Jean est un ancien village de pilotes du Saint-Laurent. Le cimetière marin à l’ombre de l’église témoigne de près de trois siècles d’activité des pilotes du Saint Laurent.

Poursuivant notre chemin, nous sommes arrivés à la Chalouperie dans la municipalité de Saint-Laurent. Au début du 19ème siècle, une vingtaine de chaloupiers fabriquent environ 400 barques en bois par an. Un important chantier naval sera implanté au début du 20ème siècle. Situé au bord du fleuve Saint Laurent, le centre d’interprétation du parc maritime raconte l’époque de la construction navale en bois à l’Ile d’Orléans.

On y trouve une authentique chalouperie du 19ème siècle ; la Chalouperie Godbout située autrefois à quelques kilomètres du parc maritime et qui fut déplacée en 1989 à l’aide d’une barge. Celle-ci a été classée bien culturel tout comme les outils qu’elle abrite.

C’est sur ce dernier lieu que s’est achevé notre tour de l’Ile.

Nous avons pris le chemin du retour vers 17h 30 en empruntant le Pont de l’Ile d’Orléans permettant d’admirer les chutes Montmorency qui n’ont rien à envier aux chutes du Niagara qu’elles dépassent de 30 mètres avec ses 83 mètres de hauteur.

Nous rentrons sous la pluie, intermittente mais très forte et arrivons à la maison aux alentours de 20 heures 30.