27. janv., 2022

BLESSURES D'ENFANCE



Pas plus qu’on ne demande à venir sur cette terre
On ne fait pas le choix du ventre de sa mère
C’est pourquoi aujourd’hui j’envie ces deux enfants
Qui ont l’immense chance de t’avoir comme Maman

Tu es l’amie complice de leurs tendres moments
Tu es consolatrice des jours de déchirement
Tour à tour lavandière, cuisinière, infirmière
Tu laves, nettoies et panses toutes plaies, toute misère

Si j’avais pu choisir le lieu où je naissais
Oui sans hésitation chez toi serais allée
Tu représentes celle dont rêvent certains enfants
Tu es en tout cas celle d’ont j’ai rêvée souvent

A défaut d’une mère tu pourrais être la soeur
Dans les bras de laquelle sans gêne et sans pudeur
Je pourrais me blottir trouver l’apaisement
D’une enfance troublée par de nombreux tourments

Tu saurais écouter et panser les blessures
D’un cœur qui n’est encore, malgré le poids des ans,
Que celui d’un enfant qui désespérément
Souhaite, du manque d’amour maternel, guérir la fracture

Bien que tu sois élevée au rang de grande sœur,
Au fond de moi je sais que tu n’es que l’amie
A qui je n’ peux tout dire, même si j’en ai envie
A qui je n’ose tout dire par peur ou par pudeur

Je ne crois pas d’ailleurs qu’un jour l’on puisse guérir
Des blessures de l’enfance de toutes ces meurtrissures
Tout juste l’amitié peut-elle les adoucir
Comme tu l’as si bien fait, Amie dont je suis sûre

Béatrice Cressiot
23 janvier 2006

Béatrice Cressiot 23 janvier 2006